Être un vampire signifiait vivre pour l'éternité, sans jamais vieillir, ne plus ressentir le froid, se tenir à l'écart des reliques religieuses et surtout catholiques, ne pas ressentir des sentiments, ne plus aimer, ne plus pleurer, ne plus haïr et enfin se nourrir... Puis son cœur semblait être désormais éprit d'une flamme le consumant de l'intérieur. L'amour semblait lui jouer des tours depuis qu'il avait rencontré la créature angélique. Elle occupait ses pensées, son esprit et son cœur. Il ne pouvait se défaire de sa beauté éblouissante mais aussi de son petit caractère qu'il aimait tant. Se promener dans la forêt la nuit était un grand petit plaisir bien à lui, il trouvait souvent des ivrognes, des femmes chagrinées, des hommes perdues... Bref... Il se nourrissait tel un vampire... Ainsi était sa malédiction, son chagrin perpétuel, son cauchemars infini mais aussi son plaisir charnel, sa volonté d'être.
Il était réputé dans tous le pays pour être un Comte sévère, froid, distant, indifférent, proche de la Reine mais aussi Metteur en scène et parfait comédien. Sous ses allures d'humain, il était le prince vampirique de la Capitale Anglaise. Il avait énormément d'influence et séduisait beaucoup de femmes, mais c'était sans suite et surtout pour se nourrir, mais avec Abigaëlle c'était différent, il l'aimait, il la désirait, c'était elle et c'est tout.
Un peu plus tard dans la nuit, il vit une torche s'allumer, l'aveuglant, aussi bien qu'il porta son bras devant ses yeux et se recula jusqu'à un tronc d'arbre. Enfin il vit un enfant s'approcher et lui dire d'une voix impérieuse qui ne collait pas avec son image:
-... Je t'ai enfin trouvé...
Le vampire se redressa et inclina la tête sur le côté, d'un air à la fois hautain et noble:
- Tu m'as trouvé? Et pourquoi donc me cherchais-tu?
Il s'approcha lentement du garçon avant de reconnaître qu'il s'agissait du Comte Ciel Phantomhive. Un petit rire s'échappa de sa gorge:
- Encore sur une enquête à ce qu'il paraît... Que cherches-tu donc cette fois?
Il passa une main dans ses propres cheveux tentant de supporter la lumière aveuglante de la torche. Ses lèvres étaient rosées et il en valait de même pour sa peau. Il avait l'air d'un parfait humain car il s'était nourris de son calice il y avait peu.